Le premier réseau a vu le jour en 2013 au Moule suite à une action de soutien parental initié en 2009 et qui s’était poursuivie pendant 4 ans. Ce sont les parents qui avaient participé à cette action qui ont souhaité que d’autres parents puissent en bénéficier à leur tour, d’où l’essaimage de l’action sur la ville du Moule, qui a donné naissance au premier réseau parental.
Mesdames, Messieurs,
Lorsque l’on rompt avec le confort sécurisant des ancrages établis, des acquis d’expériences, pour s’engager hors des sentiers battus, dans l’exploration de nouvelles pistes, il faut appréhender la réalité avec détermination.
L’itinéraire se prépare, s’élabore. L’évaluation des risques, en toute connaissance de cause est un atout de réussite, elle contribue largement à laisser une place infime au hasard.
Le processus de construction d’É.P.A.U.L.E.S. s’appuie fortement sur les prérequis que nous venons de citer. Il en fait sa référence.Prendre la décision de mettre mon expérience associative au service de la famille Guadeloupéenne a été le fruit d’un long chemin, d’une maturation de ma réflexion, aboutissant, enfin, à une phase active.
Actrice de terrain depuis des décennies, l’observation au quotidien des familles m’a permis de cibler la remontée des besoins dans un premier temps, puis de passer à leur prise en compte dans un deuxième temps. En ma qualité de Pilote du REAAP (Réseau d’Écoute, d’Appui et d’Accompagnement des Parents), la mise en place, le développement du Réseau, la recherche d’outils performants, m’ont considérablement aidée à progresser, à faire preuve de créativité.
L’avènement du Conseil Guadeloupéen de la Parentalité – É.P.A.U.L.E.S. s’est imposé par petites touches, par le partage des savoir-être et des savoir-faire sur des sujets d’actualité brûlants.
Il m’a fallu 5 bonnes années pour voir le bout du tunnel, être en mesure d’affirmer haut et fort l’existence d’É.P.A.U.L.E.S., dire aux Guadeloupéens : « É.P.A.U.L.E.S. c’est le projet de la Guadeloupe, et non point le projet de Christiane GASPARD-MÉRIDE ». Faisons jouer les solidarités, faisons fi de l’individualisme.
Au congrès des Élus de 2011, sur les violences et les incivilités, É.P.A.U.L.E.S. a eu l’honneur d’être présenté et de recueillir l’agrément du Conseil Régional pour l’investissement, celui du Conseil Général pour le fonctionnement. Nous fondons de grands espoirs sur ces appuis de qualité. Nous mettrons tout en œuvre pour ne pas les décevoir.
Mme Marcelle PIERROT, Préfète de la Guadeloupe d’alors et Mme Régine PAM, sous-préfète à la cohésion sociale ont été également saisies du dossier.
« C’est au pied du mur que l’on voit le maçon ». L’occasion nous est donnée de démontrer notre capacité à agir, à nous mobiliser autour d’une cause commune noble, en faisant fi des intérêts personnels.
É.P.A.U.L.E.S. ne se positionne ni comme une solution, ni comme une alternative. Elle s’inscrit dans la ligne de l’investissement librement consenti du plus grand nombre à une cause commune. Elle relève du pouvoir décisionnel que chaque Guadeloupéen se donne pour s’investir dans la préparation et la réussite d’un développement durable optimal, performant, à laisser en legs aux générations futures.
Cet héritage devra tout à la fois, porter l’empreinte de notre patrimoine et répondre aux exigences de la modernité.
Ne perdons pas notre âme dans les dédales d’une consommation effrénée où nos valeurs sont bafouées.
J’ai moi aussi un rêve. Mon rêve à moi, c’est d’amasser toutes les petites gouttes d’eau apportées par chacun(e) pour irriguer les champs stériles, récolter des brassées de fleurs d’espérance où ni la violence, ni l’incompréhension, ni les discriminations, ni l’individualisme n’auront leur place.
Ravet pa jan ni rézon douvan poul ? Cé pa vré !